18. août, 2022

Conclusion partie 2.

Conclusion partie 2. Nos apprentissages:

2.1 Ce que ma fille de 6 ans retient de tout cela…
 
D’abord il a fallu qu’elle s’habitue à ne plus me voir durant presque 6 semaines, ce qui est quand même un laps de temps important à cet âge. Même si on se téléphonait en visio presque tous les jours, le contact physique n’y était pas et c’est cela qui lui manquait le plus (et à moi aussi !). Je me souviens quand j’étais enfant, mes parents parfois nous laissaient 4 semaines chez Papi et Mamie (et sans téléphone tous les jours en visio) en vacances d’été, c’était sympa mais à la fin cela devenait assez long et nos parents nous manquaient. Elle (on) a su relever le défi, heureusement bien entourée et choyée par tous les membres de sa famille, ma fille n’a manqué de rien et a été bien occupée durant cette période. On était contentes de se retrouver à Bangkok et de ne plus se « lâcher » pour la suite du voyage ! Mya retient plusieurs choses ; déjà le fait que l’anglais est une langue importante si on aime voyager. Elle a été plusieurs fois frustrée de ne pas pouvoir communiquer avec tous les enfants avec qui elle voulait jouer, aujourd’hui, motivée plus que jamais elle souhaite du haut de ses 6 ans apprendre l’anglais pour pouvoir être plus à l’aise en voyage. Elle s’est également aperçue qu’elle était capable de se faire comprendre « sans les mots ».
 
Elle savait qu’elle aimait les chats, mais son amour pour eux et surtout pour les chats « écorchés par la vie » s’est révélé à elle. Elle dit aujourd’hui qu’elle aimerait retourner en Thaïlande pour faire du bénévolat auprès de ces matoux car « eux ils ont besoin de recevoir de l’amour !». Je me suis donc renseignée et il s’avère que c’est tout à fait possible et même avec des jeunes enfants ! Je suis contente que Mya se dise qu’en vacances, on peut aussi faire autre chose que juste « glander » ou faire du balnéaire. Elle a également appris ce que voulait dire « prier » (« c’est comme faire un vœux ») et vu que cela faisait partie de la culture. Elle a également aperçu des maisons d’habitants « cragnos » et compris qu’on était pas tous logés à la même enseigne... Biensur, cette prise de conscience à son âge est encore superficielle. C’est un peu le paradoxe du voyage ; faire voyager son enfant peut apparaitre comme « un luxe » (par rapport à d’autres enfants qui ne voyagent pas ou peu) et renforcer le côté « enfant gâté et chanceux » mais il peut également permettre à l’enfant d’ouvrir les yeux sur d’autres façons d’être de vivre, d’autres cultures, d’autres langues, d’autres personnes et l’amener à grandir et de s’ouvrir au monde d’une façon plus empathique et humble, tout dépend également du guidage apporté sur le lieu de villégiature.
Finalement, j’aurai voulu lui montrer un peu plus de choses non ordinaitres en vacances, comme aborder un orphelinat, visiter des écoles, des enfants thaï, tout cela n’a pas été possible (pour diverses raisons covid, impossibilité d’accès, vacances scolaires, etc.). Je le regrette mais je sais que le voyage a également été riche ainsi et que d’autres occasions se reproduiront ! Une chose est sûre ; après le Kenya et la Thaïlande Mya développe le « virus » du voyage à son tour ! Le dernier jour, elle me regarde pleine d’espoir et me demande « maman, c’est quand notre prochain voyage ? J’aimerais beaucoup visiter l’Égypte pour voir les pyramides ! » Hahah
 
 
2.2 Mes principaux apprentissages
 
Et moi ? Qu’est ce que je retiens ? Si je dois faire une synthèse, je dirais que je suis partie à la base pour m’octroyer une pause dans cette vie au mille obligations qui s’enchainent heure par heure, pour être mieux capable de reprendre ce rythme effréné en rentrant regonflée à bloc ! Or cette vie minutée et stressante dans la quelle je suis incapable de « prendre le temps » car il faut « gérer le temps », ne m’intéresse plus. Mais la « réalité » (car finalement la réalité est bien celle que l’on veut voir se réaliser) me rattrapant, il va falloir concilier les « obligations » avec le nouveau tempo que je souhaite adopter. J’ai à cœur de vivre et plus du « survivre » : j’ai assez d’argent, j’ai un toit, de la nourriture mais je manque d’une donnée capitale « le temps ». C’est toujours ce que l’on dit non ? On a soit du temps, soit de l’argent mais les deux… c’est plus dur ! Et dans les deux pays asiatiques que j’ai fait, les travailleurs que je voyais travaillaient certes mais paradoxalement avaient du temps et prenaient le temps de vivre.
 
En discutant avec les locaux, j’ai adoré entendre leur vision de ce qui leur permet d’être heureux, aucun n’ont abordé la question de l’équilibre, du juste milieu mais tous ont en commun une chose : c’est leur quotidien qui les rend heureux. La notion de liberté est ressortie également à plusieurs reprises. J’ajouterais alors pour approfondir le sujet ; jusqu’à quand notre quotidien, pourtant source de plaisir, entrave notre liberté… ? A méditer
 
Biensûr ce que je retiens c’est aussi ma capacité à me débrouiller. J’ai appris à ne compter que sur moi-même, à être ou du moins paraitre sûre de moi, à réagir sans attendre pour obtenir ce qu’il y de mieux (si quelque chose ne m’allait pas ; un plat oublié, du froid dans le lieu de massage, une chambre toujours pas faite, etc. je le disais), à ne plus avoir honte de mon accent quand je parle anglais (en plus certains m’ont dit qu’il était pas si à chier que cela). J’ai appris qu’être seule plusieurs jours de suite (à Lombok notamment) n’était pas si terrible, bien au contraire ! J’ai appris que voyager seule c’est pas vraiment être seule, enfaite c’est même jamais le cas ! Donc faut être plutôt sociable car du monde on en croise et des nouveaux amis en s’en fait !
 
Et biensur ce que je retiens c’est surtout mon amour pour le voyage ! Après 3 semaines de voyage (vers la fin à Lombok) je commençais à en avoir un peu marre et à vouloir rentrer mais ce blues passager n’a duré que quelques heures. Aujourd’hui, au terme de mon voyage j’ai le blues du retour…Je pourrais rester « en cavale » comme ça encore plusieurs mois, c’est une certitude ! Donc en conclusion j’ai eu de la chance, durant tout ce voyage je ne suis pas tombée malade une seule fois mais je crois que j’ai quand même choppé un virus… Celui du voyage ! Alors, oui, j’ai eu un accident qui a généré 3 grosses blessures à la jambe et au pied. Suite à cela, j’ai eu d’autres petits accidents et à chaque fois c’était mes pieds qui morflaient ce qui m’a d’ailleurs bien interrogée sur la symbolique des pieds… « les pieds symbolisent la direction à prendre dans sa vie y parait… ». Alors à présent, tu prends quelle direction Lee ?
 
Merci à tous mes lecteurs et lectrices de m’avoir suivie !