18. août, 2022
Conclusion partie 1
Conclusion partie 1.
Bon alors comment conclure une telle expérience ? En presque 3 mois, j’en ai vécu des choses, j’en ai rencontré des gens, j’en ai appris des trucs ! Ma conclusion se fera 2 parties.
- Peurs et croyances en lien avec ce voyage et les trucs "moins cool"
- Nos apprentissages
1.1 Les peurs et les croyances :
Pour réaliser ce voyage, il a fallu faire tomber des peurs avant. La peur qu’il m’arrive quelque chose seule à l’autre bout du monde, la peur de s’ennuyer en étant « seule », la peur de ne pas se faire comprendre, la peur de ne pas pouvoir ou savoir se débrouiller, la peur du statut de la femme seule à l’étranger, la peur de passer pour une mère égocentrée aux yeux du reste du monde et de culpabiliser, la peur d’être pointée du doigt par ses collègues car on n’est pas « là » physiquement, etc., etc. bref… Des peurs à la con bien limitantes ! Et puis il a fallu travailler sur des croyances et faire le deuil de certains rêves ; le rêve de réaliser ce voyage dans le cadre d’un couple solide et amoureux, la croyance comme quoi partir autant longtemps nécessite un gros budget (ce n’est absolument pas le cas !), la croyance qu’en étant maman (et en plus célibataire) il n’est plus possible de réaliser de longs voyages (d’autant plus solo), la croyance que voyager en groupe ou en couple est mieux que voyager seule, etc.
La première chose que j’ai réservé pour ce voyage de presque 3 mois était mon stage de reiki, payé d’avance en février de cette année. Lorsque j’ai fait ce pas, j’avais fait tous les autres en même temps, le rêve du voyage devenait réalité et concret et à ce moment j’ai évacué toutes ces peurs et ces croyances. Aujourd’hui, mon voyage est terminé et je ne le regrette pas du tout ! Bien au contraire, ce que je regrette c’est surtout le retour. Le retour à la vie de tous les jours en Suisse. Donc à tous ceux et surtout celles qui pensent voyager longtemps et seule, je ne peux que vous recommander cette expérience de vie, les rencontres sont nombreuses et incroyables, les apprentissages sur soi et sur la culture également. Certains voyageurs solo aguerris m’ont expliqué qu’il y avait des pays effectivement plus propice que d’autres aux voyages solo, à vous donc de bien vous renseigner si l’aventure vous tente ;)
1.2 Les trucs moins cool qui me sont arrivés et comment j’ai « géré »
Alors un vlog, ben oui on choisit. On choisit de poster ce qu’on a envie de poster, de raconter ce que l’on veut raconter. Donc j’ai fait le choix de passer certaines expériences moins rigolotes et reluisantes sous silence. Mais après réflexion, je me suis dis qu’il pouvait être intéressant de savoir ce que l’on risque, du moins ce que j'ai vécu comme risque. Au terme de ce voyage, il n’y a eu que deux moments qui m’ont fait peur, deux moments « pas cool ».
1. L’isolation sur une plage par un inconnu
J’étais à Lombok. C’était la première fois depuis 3 semaines que j’ai ressenti de la « peur » quand cette expérience s’est produite. Jusqu’à présent, tout allait très bien et je me sentais parfaitement en sécurité. J’ai souhaité m’organiser une virée en bateau pour faire du snorkeling toute la journée. A un moment, le mec, c’est-à-dire « le guide », m’a isolée sur une plage privée (pas un chat donc) en prétextant que le bateau était «par là » ce qui n’était pas vrai…il m’a pris le bras et a tenté de m’embrasser. J’ai reculé, je n’ai rien vu venir, il insistait avec des mots pour qu’on se touche… Au final, j’ai eu de la chance, il n’a pas été violent, il a insisté un peu mais ensuite il a laissé tombé. Peut-être aussi car un autre mec a débarqué à ce moment. J’en ai profité pour lui tenir la jambe et me diriger vers le restaurant où je me trouvais peu avant (il y a avait plein de touristes ce qui me rassurait). Je remonte sur le bateau avec le guide, peu rassurée et un peu cassée mais avec la présence du conducteur du bateau à nos côtés, c’était bon. Ça reste une expérience un peu amère car il n’a pas été professionnel, il devait se contenter de jouer le guide ce qu’il n’a pas fait. C’est à la limite entre la drague lourde et le harcèlement, je ne saurais quel qualificatif donner exactement. Je m’en suis sortie avec un peu de chance (l’autre gars qui débarque) et avec un ton ferme. J’en ai profité pour lui demander pourquoi il avait fait cela alors qu’il était marié, ce qui nous a amené à parler de sa religion et ce qui a permis d’avoir un sujet de conversation par la suite sans que cela soit trop « pesant » entre nous (car il fallait qu’il me ramène sur la bonne île donc j’étais encore « bloquée » avec lui quelques heures). Si c’était à refaire, je le referai en m’inventant une vie genre « je suis mariée » et gardant sur moi un spray (genre anti-moustique) « au cas où » cela dégénère.
2. Mon accident de scooter et ma virée à l’hôpital du coin
Et c’est le fameux truc que j’ai en commun avec mon pote de la ferme « Olivier » ! Le mystère est levé, le point commun : c’était notre accident de scooter et nos blessures respectives : durant mon séjour à la ferme-auberge, j’avais pour projet initialement d’y rester une petite semaine et de partir sur Pattaya avant de retrouver ma fille à Bangkok, mais au final je suis restée une semaine de plus à la ferme et j’ai sauté l’étape à Pattaya car j’étais en incapacité de me mouvoir durant un temps. Rien de grave mais pas de chance ! Olivier, un des woofers avec qui je me déplacais de temps à autre en scooter pour faire les visites du coin, a perdu l’équilibre (la roue a glissé entre le fossé et la route) et nous nous sommes tous les deux torchés comme deux merdes! Heureusement rien de casser, de grosses égratignures à la jambe pour moi et lui il en avait un peu partout ! Je vous épargne les photos de ces plaies immondes hahaha ! Aujourd’hui 2 petites cicatrices qui probablement vont faire parties de moi… Donc sur le moment, des Thaï s’arrêtent sur le bord de la route pour nous venir en aide, ils appellent les flics et notamment la police « touristique ». Le mec débarque et me file une trouille bleue « toi, tes blessures sont profondes, il faut désinfecter maintenant sinon ça peut finir en septicémie ! » Donc il nous file à tous les deux du gel hydro-alcoolique à 70% et sans crier gare il nous pchit de partout, quel gros connard ! J’ai hurlé de douleur ! Bon au moins je pense que j’avais plus une seule bactérie ! On finit par se faire ramener à notre « ferme » et Aun et Manu (les gérants de la ferme) nous suggèrent d’aller à l’hôpital pour nettoyer tout cela. Donc on finit quand même par aller « visiter » l’hosto du coin comme deux éclopés. Au final, tout va bien. J’avais justement envie de visiter un hôpital thaïlandais (à la base pour faire du reiki et pas en tant que patiente mais bon…) ! En plus comme ça j’ai pu me « donner » du reiki sur ma jambe endolorie pour voir si ça fonctionnait ;) (et pour info, oui ça m’a minimisé la douleur) et avec Olivier on n’avait une bonne excuse pour ne plus rien faire à la ferme et voir les autres bosser haha !