2. juil., 2022

Phase 3. Chiang Mai "Lee apprend le Reiki"

Découvrez mon expérience du reiki ci-dessous!

Après l'Indonésie, me voici à présent en Thaïlande, plus précisément pour cette phase du voyage, je me situe à Chiang Mai dans le Nord du pays. C'est ici qu'est prévu ma semaine de stage de Reiki.

Mes aventures se poursuivent... et bien oui à l'aéroport (encore) faut pas croire, les aventures de voyage ce n'est pas qu'à l'extérieur que ça se produit, mais surtout dans les moments de transition! Alors je me retrouve à BKK à attendre 11h00 de temps en escale avant de poursuivre mon voyage pour Chiang Mai, je décide donc de louer à l'arrache un hôtel-capsule situé dans l'aéroport pour me reposer (voir photo " Phase 3. Chiang Mai"), c'était pas si terrible de dormir là-dedans mais faut juste pas être claustrophobe, mais bon quand on est creuvé on dort plus facilement dans des endroits un peu glauque.

Avant de débuter mon stage de reiki, j'arrive deux jours plus tôt pour profiter de la ville et des activités aux alentours. Mais en arrivant, je ressens une ambiance étrange... Les gens portent leur masque contrairement à Bali (même dans la rue) ce qui est dommage car on ne voit pas leur visage, leur sourire habituel si contagieux, je ne me fais même pas alpaguer par les masseuses et taxidriver, normalement tous les 100 mètres il y a une personne qui dit "taxi, taxi ou tuk tuk" ou "massage, massage" et là rien! Certains sont bien là mais comme il n'y a pas un seul touriste c'est comme s'ils avaient abandonnés, déprimés par le manque de touristes. Je vois aussi des personnes dormant dans la rue, des tones de restaurants et de business en tous genres fermés, et en discutant avec le gérant de ma guesthouse, (Gilles) il me dit que je suis sa première cliente depuis longtemps (d'ailleurs la seule à ce moment-là) et que cela fait 2 ans qu'il n'y a plus de vie ici. Cela le rend maussade, lui qui habituellement, dit-il, est tellement souriant, joyeux et "solide", en ce moment il déprime. Par ailleurs à tous ceux qui souhaitent visiter ce merveilleux pays et se rendre à Chiang Mai je recommande cette adresse "All in 1 Guesthouse", Gilles le gérant est un Suisse s'étant installé à Chiang Mai, il est très accueillant, aimable et serviable, il joue les taxidriver pour moi et partage volontiers ses connaissances et ses bonnes adresses! Pendant mes 2 jours à Chiang Mai, je fais la rencontre de TH Shue, un chinois de 69 ans habitué à voyager seul, vivant à San Fransisco et rencontré ici dans un lieu de massage des pieds ;), on se met à discuter et on finit par poursuivre la soirée ensemble, manger, parler de la vie, de l'amour, des différences de culture, le tout en anglais, un homme très "sage" et philosophique et visiblement il m'a bien comprise et moi aussi donc c'était une super soirée! Le lendemain je m'organise une petite virée et rencontre Françoise, une autre touriste inscrite avec moi au tour "à la rencontre des éléphants". Une personne âgée suisse d'origine (juracienne!), habitant à Marseille et habituée à voyager seule depuis de longue année. Elle a parcouru beaucoup de pays du monde. Après une grave maladie qui a faillit la tuer l'an dernier, elle s'est dit qu'il fallait absolument qu'elle poursuive ses voyages, comme elle le dit "j'ai attrapé le virus du voyage et je l'ai transmis à mes enfants!". Elle est courageuse et impressionante! Si vous voulez la rencontrer, elle tient une maison d'hôte à Marseille sur le site Airbnb "Françoise".

Je pars à présent pour cette fameuse semaine de Reiki, perdue dans la jungle sans wifi!

Nous voici une semaine plus tard, je trouve enfin du wifi pour vous partager mon expérience au stage de Reiki:
  1. L’arrivée dans la maison jaune :
Quelle ne fût pas ma surprise quand j’ai découvert le lieu qui allait me servir de maison pendant une semaine : la cuisine était juste « insalbure », il n’y a pas d’autres mots ! (voir photos sous « Phase 3. Chiang Mai »). J’étais censée cuisiner tous les soirs là-dedans, non mais sérieux ? Je risquais bien de chopper de graves maladies en cuisinant et mangeant dans un tel lieu, il était donc hors de question que cela se passe ainsi. Dans ce cas de figure il y plusieurs réactions possibles. J’aurai pu aller me plaindre à la gérante, exiger une autre maison ou exiger que quelqu’un vienne nettoyer de fond en comble, mais cela aurait compromis mon rapport avec l’enseignante et cela m’aurait mis elle et moi dans de basses vibrations pour débuter un stage porté sur la spiritualité et le bien-être c’était donc pas top ! Une autre option aurait été de ne rien faire, d’accepter la situation tout en étant pas satisfaite de cela, quitte à creuver de faim et ne pas utiliser du tout la cuisine... Une autre option aurait été de partir du lieu et de louer autre chose mais il n’y avait rien à des kilomètres à la ronde, étant donné que j’étais perdue en pleine forêt et que je n’avais pas de véhicule il ne valait mieux pas opter pour cette idée. Finalement, j’ai opté pour une autre alternative, j’ai bravé ma peur et j’ai nettoyé moi-même comme une grande, la cuisine de fond en comble avant de m’en servir. C’était une expérience horrible, j’ai dû sursauter de peur au moins 3 fois! Des lézards et des araignées sortaient du placard, il y avait tellement de saleté qu’un lézard à moitié mort gisait dans le placard au milieu des condiments. Sur chaque assiette, sur chaque verre, sur chaque ustentil on trouvait des crottes d’insectes, je n’avais jamais vu autant de saleté d’un coup, cela m’a véritablement choquée, mais une fois la saleté et le bazard disparu, je me suis sentie quand même bien mieux ! Le paradoxe c’est que la salle de bain était propre et le sol nickel, mais pourquoi avoir laissé la cuisine dans un tel état ? J’avais l’impression que personne n’avait utilisé ce lieu depuis des années, voir des décenies mais quand j’ai posé la question il semblerait que la dernière personne a avoir loué cette maison datait de seulement 2 semaines… Finalement, j’ai tourné la situation « génante » en situation d’apprentissage, je me suis simplement dit que pour démarrer un tel stage, il fallait commencer par passer l’épreuve de « la maison sale » pour voir si j’avais les « corones » d’y rester et d’y dormir (avec rebelote, les lézards au mur, les fourmis sur le lit, les cris d’animaux dans la forêt, comme durant ma première nuit, le tout sur un matelas datant d’avant-guerre très inconfortable) et de ne pas me laisser abatre vers une énergie de contrariété. J’ai regardé le contexte comme un challenge, comme une drôle d’histoire à raconter plutôt que d’écourter le séjour ou de me lamenter sur mon sort !
 
  1. C’est quoi le Reiki au juste ?
Avant de vous en dire plus sur la suite de mon séjour, je vais résumer en quelques mots ce qu’est le reiki pour celles et ceux qui ne connaissent pas ce terme. Rei signifie « universel » et ki signifie « force de Vie ». Le Reiki est une thérapie énergétique d’origine japonaise qui aide à se relaxer profondemment, elle permet d’activer chez la personne un bien-être et aide à la récupération par l’harmonisation des différents points énergétiques situés dans différentes zones du corps. En plus d’une relaxation et d’un bien-être, elle permettrait le traitement de certains maux du corps et de l’esprit. Les différents praticiens que j’ai pu cotoyer et qui pratiquent depuis de longues années ont été les témoins de plusieurs histoires où après avoir reçu une ou plusieurs séances de reiki, les personnes ont vu leur mal-être, leurs problèmes physiques ou leurs problèmes émotionnels ou mentaux disparaitre. Peut-être était-ce le hasard, peut-être était-ce l’effet placebo, ou peut-être qu’il y a vraiment «quelque chose » d’invisible qui « fait le job » et qui permet à la personne de se sentir mieux… Au final peu importe, si ça marche c’est le principal !
Donc, le particien après avoir reçu l’initiation par un maitre reiki, peut à son tour faire passer l’énergie universelle par simple imposition des mains. Il ne s’agit pas de croire en une religion spécifique ou d’adhérer à une quelconque secte pour donner et recevoir le Reiki, n’importe qui peut devenir un praticien et n’importe qui peut le recevoir peu importe ses croyances. En Thaïlande les gens sont beaucoup plus ouverts d’esprit sur ce genre de thérapie spirituelle et l’inclue volontiers dans leur vie quotidienne. Par exemple il n’est pas rare que le jardinier du jour ou la femme de ménage profitent de la présence des praticiens pour recevoir un soin durant leur temps de travail, cela fait partie de leur culture et ils ne se posent pas de questions à ce sujet, ils en bénéficient sans se soucier si c’est de la foutaise ou non ou s’ils perdent ou non leur temps. Dans tous les cas, peu importe si on y croit ou pas, au final tout ce qu’on « risque » c’est de se sentir détendu.e ! Et quoi de mieux que de ressentir cet état de détente dans un monde aussi stressant que le nôtre en Europe !
 
  1. Mon expérience avec le reiki :
Pour revenir à mon stage. Donc le lendemain (suite à l’épreuve de la maison sale), je débute ma première journée de Reiki. Après une longue introduction théorique, la praticienne me transforme en canal en faisant un petit protocole secret, il semblerait que ce protocole permette à la personne (ici moi) de recevoir à son tour le reiki, de devenir à son tour un « catalyseur ». Je n’ai pas spécialement ressenti quelque chose durant ce moment, execpté quelques frissons parcourant mon corps alors qu’il faisait 35 degrés dehors…La journée se poursuit et nous sommes interrompues par une dame qui souhaite recevoir le reiki (une cliente). Alors mon enseignante me met directement à la pratique sur cette cliente ! Peu sur de moi mais motivée, je suis ses instructions. A un moment, j’entends le mot « genou » dans ma tête, le mot se fait insistant, sur ses genoux, mais mains se mettent à « chauffer grave ». A la fin de la séance, je lui demande ce qu’elle a aux genoux, si elle a mal ici, elle me dit que oui car elle a fait une chute recemment et que se sont ses genoux qui ont « pris », drôle de coincidence ! Cette cliente était habituée à recevoir du reiki, me dit alors qu’elle a ressenti une grande énergie au niveau des épaules, à tel point qu’à un moment elle s’est mise à tousser durant le soin, pour elle il y avait un rapport de cause à effet, l’énergie appelant le corps à se « nettoyer ».
 
Le deuxième jour, dans ma maison je me sens déjà plus à l’aise. Je m’habitue peu à peu au fait de ne pas utiliser souvent internet, au fait de cuisiner dans ce lieu et même au fait de dormir avec des bestioles tout autour de moi !
Lors du stage, mon enseignante me met directement dans la cour des grands ! J’attérie donc dans un petit village bien paumé où vivent environ 200 personnes. Tous les mois l’équipe de Reiki leur procure des soins gratuitement. Dans le « centre », nous avons rencontré 4 personnes âgées qui attendaient sagement que l’on arrive pour bénéficier du reiki. Je m’exerce donc sur certains d’entre eux, je leur sert du thé chaud à la fin de la séance et l’un d’entre eux me lance « t’es mains sont chaudes comme ce thé ! ». Cela m’a fait sourire car, je sentais en effet une différence de chaleur sur mes mains entre mon état « standard » et mon état « reiki ». Lors du 3ème jour, je me dis « si je sens la chaleur, l’autre la ressent peut-être aussi… ?? » mais il semblerait que les choses soient encore différentes. Parfois le client ne sent tout simplement rien. Parfois, il ressent en effet des sensations de chaleur, mais il peut sentir également du « froid » même si moi je ressens du « chaud », la personne peut aussi ressentir des picotements ou avoir l’impression que la main du praticien est toujours au même endroit alors que ce n’est pas le cas. Bref, moultes sensations sont possibles !
Les jours se poursuivent et je fais lors du 4ème jour la rencontre de Marry, une femme d’un certain âge juste extraordinaire, c’est l’enseignante avec qui je me sens le plus à l’aise et le plus « connectée ». Ce jour-là, je suis censée apprendre à donner du reiki à des chiens ! Ok pourquoi pas ! On se rend donc dans une association dédiée aux chiens abandonnés. Elle m’explique que les gens adorent les bébés chiens, mais qu’une fois adulte, ils n’en veulent plus et les abandonnent. Certains de ces chiens tombent alors malades, ou ont des accidents et se retrouvent dans ce centre (voir photos), c’est un crève cœur de les voir mais heureusement beaucoup de volontaires (souvent des touristes ou des expatriés) travaillent dans le centre (on peut être formés à les promener, les soigner, les nourir, leur donner du temps tout simplement) et certains mêmes décident finalement d’en adopter!

Conclusion :
Finalement et pour résumer ce séjour de « reiki », je dirais que ce je retiens le plus au-delà des techniques que l’on m’a transmises, c’est la dimension humaine (ou vivante) de l’expérience. Tous ces gens, ces chiens, leurs histoires, leur quotidien, leurs croyances, leurs « savoirs », les échanges, leur bienveillance, c’était une expérience de partage. Durant ce moment, j’ai « donné » certes de mon attention, de mon temps, de de l’énergie mentale comprendre et répondre en anglais et finalement j’ai donné de l’énergie « Reiki » à tout à un tas de personnes différentes mais j’ai « reçu » également. Car la pratique du reiki ne fait pas « perdre » de l’énergie au praticien, c’est même l’inverse qui se passe, quand on donne, en même temps on reçoit l’énergie. Au début, je confondais donc souvent mon état de détente avec un état de fatigue. N’étant pas habituée à être détendue dans ma vie quotidienne, je ne savais donc pas vraiment ce qu’était l’état de détente (c’est un peu comme se sentir high en permanence sans avoir à se droguer hahaha). Cela m’a donc amenée à me dire que malgré le niveau de vie excellent que l’on peut trouver en Suisse, les gens sont souvent stressés et/ou angoissés pour tout et rien et leur bien-être affecté. Et quand on est une femme âgée entre 30 et 40 ans, active professionnellement, jeune maman et qui puis-est célibataire, franchement c’est pas simple! Je veux dire par là, que le poids des responsabilités et du quotidien m’amène à être sans arrêt en état « d’alerte ». Je me demande donc maintenant comment réinvestir ma vie en Suisse tout en y intégrant ces nouvelles dimensions... Va falloir « lâcher du lest »! Encore un nouveau challenge en perspective ! Merci à toute l’équipe du Centre « Soon Reiki » pour m’avoir offert cette bulle, cette parenthèse en dehors du monde.